La commune de Hodent, située dans le département du Val-d'Oise, s'étend sur 437 hectares avec deux hameaux (La Jalousie à l'est et le Pont d'Hennecourt à l'ouest). Elle est entourée au nord par Magny-en-Vexin et par Saint-Gervais, à l'ouest par Omerville, au sud par Genainville et à l'est par Charmont. Au 1er janvier 2015 elle comptait 244 habitants (population totale légale I.N.S.E.E. 2012), appelés Hodentois ou Hodentais.
La mise à jour de plusieurs tombeaux, notamment à La Jalousie, atteste une occupation du site dès les premiers siècles de l'ère chrétienne. Au Moyen-Age, Hodent est un hameau de Magny-en-Vexin, village fortifié avec lequel la communication s'effectue par la porte de Hodent, sur la route de Vernon. Son histoire est alors ponctuée par les massacres, au gré des invasions normandes, de la guerre de Cent Ans, des bandes d'écorcheurs et de retondeurs qui sévissent durant les périodes de paix, ou encore des guerres de religion.
Après son annexion au domaine de la Couronne en 1195 par Philippe Auguste, le territoire de Hodent sera partagé entre deux seigneurs. Tout d'abord, il est en partie concédé en 1515 par François 1er à Pierre Le Gendre, également connu sous le nom de Nicolas de Neufville, pour "bons et agréables services". Ses descendants seront seigneurs de Hodent jusqu'à la Révolution française.
Puis, en 1764, Louis XV, afin d'étendre le parc de son château de Choisy, acquiert les seigneuries de Thiais, Choisy et Grignon qui appartenaient à l'abbaye bénédictine de Saint-Germain-des-Prés. En compensation, le roi concède à cette dernière son domaine de Hodent.
A l'occasion de la vente des biens nationaux en 1791, le prieuré sera acquis par Louis-Alexandre de La Rochefoucauld.
Mais la Révolution française correspond surtout à la naissance de Hodent en tant que commune. Toutefois, cette dernière restera dépendante de Magny-en-Vexin pour le culte, car elle ne possède pas d'église ou de presbytère mais seulement la chapelle Sainte-Marguerite, anciennement attachée au prieuré bénédictin. Il en sera de même pour la scolarisation de ses enfants jusqu'en 1881, date de l'ouverture de son propre établissement scolaire et pour les sépultures jusqu'en 1911, année de construction de son cimetière.
Traditionnellement agricole, la commune a accueilli, d'après la monographie rédigée en 1899 par l'instituteur, un moulin sur l'Aubette de Magny, au XVIIIe siècle. L'adjonction d'une machine à vapeur en 1889 aurait permis d'augmenter sensiblement la production de farine et d'occuper à plein temps dix ouvriers. Ce moulin, présent sur le plan napoléonien, aurait disparu au début du XXe siècle. Racheté par un industriel, le site, route de Vernon, devient fabrique de ouate, coton et pansements. Les bâtiments, construits des deux côtés de la voie, accueilleront à partir de la fin des années trente puis après la Seconde Guerre mondiale une fabrique de chaises ainsi que l'activité de la société SAFEM - Le joint découpé.
Par ailleurs, des activités se développent au début du XIXe siècle sur le ru de Genainville au lieu-dit Hennecourt, où un pont est construit dans les années 1820-1830. En 1835, un sieur Provost reçoit l'autorisation d'établir sur le site, à côté de ses usines, deux filatures de coton et un moulin à fabrique de papier. L'ensemble disparaît dans un incendie à la fin du XIXe siècle. Il n'en reste aujourd'hui que la maison de maître construite en 1846. Au tout début du XXe siècle, un fabricant de tire-bouchons s'installe avant de déménager rapidement au hameau de Vernouval. Un haras aurait ensuite occupé les lieux.
La commune a accueilli au début des années soixante-dix le compositeur André Jolivet (1905-1974).
MONUMENTS ET/OU MOBILIERS REMARQUABLES : Prieuré, Chapelle Sainte-Marguerite, Statue polychrome de sainte Marguerite, Pont d'Hennecourt.